Evènement Principale

Un steak pour des chacals

Participants: Deavy Hewer/Xen Henuart/Faust/Kryos Brahrt/Larian Bren/Hadésia Bel Iblis..

Le royaume d'Ottako ouvrait ses portes de la ville dès le chant du coq; à peine le soleil fut-il levé que des dizaines de milliers d'ouvriers humains se ruaient dans leurs lieux de travail.

Le pont levis soufflait le sable chaud de cette matinée ensoleillée tandis que les caravanes d'échange de marchandises franchissaient la large porte sur un pas rapide.

Les marchands affaissés sur leurs étalages attiraient les étrangers en ces lieux, les cris montrant les prix des objets les plus rares étaient énumérés avec tact ; quelque chose clochait en cette journée rupestre... quelque chose que vous, aventuriez, devrez vous efforcer à trouver...

En effet, la Mafia aurait dû se montrer déjà au-devant des marchés, offrant des services et la promesse d'une protection à la moindres apparition des Asvars...

De plus, ici à Otakko les Asvars sont mal, très mal vus. La population du désert serait même en voie d'acquérir la plus grosse armée humaine de tous les temps, une armée rebelle et renégate, anti-Empirique!

Hélas des faits démontrent que les plus gros chefs de cette mafia auraient étés... enfin, vous voyez ce que je veux dire, on risque de ne plus les voir d'aussi tôt!
Ajoutez a cette rumeur-ci une prétention que les Souverains de Ynnsida auraient pour ambition de conquérir le territoire D'Otakko...

Vous obtiendrez une atmosphère des plus glaciale dans les lieux et des hurlements provenant de chaque coin du village... Sans compter l'odeur de la toile: un drapeau relativement rouge comportant un scorpion, enflammé dans les petites ruelles. Il représentait le symbole de la nation.


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Vous: Arrivez en ces lieux, aucune indication des faits sauf si vous provenez d'une région voisine, si une mission vous aurait été envoyé ou autre...

Sachez par exemple qu'il vous faut un bon moi de voyage a cheval pour faire le trajet Bâal/Otakko-_- un eu moins pour Ynnsida.

Prenez également ceci en compte: L'évènement se passe a peu prêt un mois après vos derniers RP. Le temps pour vous de faire d'autres RP au cas ou.

Hors Post:

Je ne sais pas si vous le savez, mais il semblerait les gens de cette contrée n’apprécie guère les Asvars. On pourrait dire qu’il ressente même une certaine animosité à leur égard. Si je le sais, c’est parce que Faust en a fait les frais. A son arrivée dans la région, des hommes de ce désert l’ont capturé et on fait de lui leur prisonnier. Après l’avoir ligoté, ils l’ont trainé jusqu’ici, à Otakko.

Tout au long du voyage ils se montrèrent insultant et violent envers l’Asvar, et cela pour la seule et unique raison qu’il n’était pas humain. Hélas pour eux, rien de ce qu’ils faisaient à Faust ne l’affectait. Il avait déjà vécu pire dans le camp d’esclavage, à côté de ça, le traitement de ces types c’était de la rigolade ! On peut alors penser que voyager en leur compagnie aurait dû être une promenade de santé pour l’Asvar cornu, seulement il fut confronté à quelque chose qu’il n’avait encore jamais connu auparavant : la chaleur écrasante du désert. Il avait vécu toute sa vie dans les étendues glaciales d’Albaphykka, et la chaleur pesante du désert de Goraharu avait sapé ses forces pendant le voyage. Seul, il n’aurait pas survécu et serait mort de soif dès les premiers jours. En fin de compte, c’était une bonne chose qu’il se soit fait capturé par ces types.

Après deux semaines passée à marcher dans le désert, ils finirent par arriver dans une immense cité au cœur même de ce désert. Il devait s’agir d’Otakko sans doute. Pénétrer dans la ville ne fut pas un problème, d’autant plus que personne ne parut choqué de voir des types louches trimballaient un gosse, même Asvar, au bout du corde. Les mains liées par la corde que tenait l’un des types, Faust n’avait pas d’autres choix que de les suivre. Enfin, il aurait pu s’échapper, et peut-être même blesser, voir tuer ses kidnappeurs, mais ça ne lui était pas encore venu à l’esprit. Après tout, ce n’est qu’un soumis qui erre sans maître, il n’y peut rien…

« Nous sommes presque arrivés. Bientôt tu rencontreras notre chef et tu devras répondre à nos questions Asvar !! »

Le chef de la petite troupe s’était adressé à Faust sur un ton antipathique, limite haineux, montrant à quel point sa présence l’irritait. Mais l’Asvar, lui ne se sentait pas trop concerné par tout ça. Il était plutôt préoccupé par une sensation bizarre, mais pas étrangère, qui le tracassait depuis quelques jours maintenant. C’était comme un sentiment de manque. Une sorte de trou béant s’était creusé en lui et il ignorait comment combler ce vide. Enfin, il secoua la tête pour émerger de ses pensées et pendant un moment, il prit la peine d’accorder un peu d’attention à l’homme qui s’était adressé à lui.

« Si vous voulez...mais j’y ai déjà répondu et mes réponses resteront les mêmes au final. » lança Faust d’une voix atone.

Bien que ça puisse être vrai, cette réponse ne sembla pas plaire à celui à qui elle était destinée. La colère et la frustration du chef du groupe pouvait se lire si bien sur son visage que la veine à son front donnait l’impression qu’elle allait exploser ! L’instant d’après son poing fusa, et l’Asvar cornu reçu un le coup en pleine figure et alla s’écraser sur le sol. Néanmoins son assaillant n’en resta pas là, une fois Faust à terre, il se précipita sur lui pour le ruer de coups de pied. Tous les autres hommes du groupe les regardaient sans savoir quoi faire. Ils ne pouvaient pas le laisser battre un enfant, même Asvar, en plein milieu de la rue ! C’était mauvais pour les affaires de faire ça en publique, mais malgré ça, aucuns d’entre eux n’osaient s’opposer à leur supérieur, de peur que ce dernier ne se venge sur ceux qui s’interposeraient entre lui Faust. Alors ils regardèrent le spectacle en silence tout en essayant, en vain, de le dissimuler à la vue des passants. Quant à Faust, il était toujours un peu sonné par le premier coup qu’il avait reçu et son visage était maculé de sang. Pourtant, il ne donnait pas l’impression d’avoir très mal, ni d’être trop de concerné par ce qui lui arrivait. Enfaite, il avait plutôt l’air de s’ennuyé, attendant juste que ça se termine pour pouvoir passer à autre chose.


Peut-être que quelqu’un allait lui venir en aide, d’un instant à l’autre rendant ainsi les choses plus intéressantes qu'elles ne l'étaient, ou peut-être pas.

Chaud. Pourquoi fait-il si chaud ? Chaque seconde est un supplice et de longues gouttes de sueurs tombent inexorablement du visage exténué de Kryos. Il était absolument insupportable, pour un alchimiste comme lui, d’errer dans des terres aussi désertes, où la verdure était quasi inexistante. Le jeune homme avait entrepris ce long voyage à pieds, de ses propres moyens. C’était une très mauvaise idée, et il s’en rendait bien compte, quand chacun de ses pas devenait un infini supplice l’arrachant au sommeil qui l’envahissait progressivement. Il savait ce qui l’attendait, il savait éperdument que ces terres n’étaient que déserts à l’horizon et soleil insistant. Pourquoi avait-il voulu venir à ce point, alors ? La question se pose et se vaut, effectivement. En réalité, il avait entendu parler de cet endroit, cet endroit où les Asvars étaient haïs et persécutés. Il se demandait bien comment une situation pareille pouvait s’être installée, alors que le monde était en grande partie sous la domination des suscités Asvars. Après tout, ils étaient naturellement supérieurs aux humains ; non ? Quoiqu’il en soit, il avait décidé de venir vérifier par lui-même, intrigué par ce qui lui semblait invraisemblable. Il s’était laissé dire que le voyage était relativement long et les conditions relativement désagréables, mais il avait simplement pensé « ça passe ». Après plusieurs jours de marche, comptant sur ses vivres qu’il économisait avec ferveur, il croisa un groupe de voyageurs. Ils étaient à dos de cheval, et semblaient savoir dans quelle direction aller. Kryos se redirigea vers ce qui semblait être la bonne direction. Son corps était faible, son âme exténuée. Il s’évanouit.

À son réveil, il est à dos de cheval, et l’homme partageant la monture avec lui, juste devant, lui jette un regard, par-dessus son épaule.

" Et bah, t’es enfin réveillé ! "

S’exclama-t-il chaleureusement. C’était un homme d’une trentaine d’années, qui semblait habituée à ce genre de voyages… L’homme continua :

" T’imagines pas la peur que tu nous as faite ! On te voit marcher, comme ça, et « pouf ! » tu tombes, pâle comme un linge ! T’as de la chance qu’on passait par là, t’aurait pu finir sous des tonnes de sable ! "

Kryos regardait l’homme parler, tout en gardant une mine épouvantable. Il gardait le silence, et regardait autour de lui. Cette fois, en plus d’un vaste désert de sable, on pouvait voir une ville. Oui, c’était bel et bien une ville, que l’on apercevait au loin. Après une quinzaine de minutes, ils entrèrent en son sein. Kryos décida de descendre de la monture qu’il partageait avec son sauveur. Il s’inclina brièvement et remercia d’une voix honnête la personne l’ayant amené jusque là. Le jeune homme est d’abord allé chercher quelque chose à boire et à manger, puis il est ensuite partit dans l’optique de voir ou d’apprendre quelque chose d’intéressant ; si possible au sujet des Asvars. Il n’eut pas besoin de chercher longtemps pour voir un enfant, attaché, se faire massacrer par un homme à la carrure conséquente. Cet enfant était un Asvar. C’était donc le prix à payer pour exister, dans un endroit où ils n’étaient pas tolérés ?

Kryos ne ressentait pas de sympathie particulière pour les Asvars, pas plus que pour la plupart de ses confrères humains… Mais, néanmoins, il ne ressentait absolument aucune animosité à leur égard. Il ne pouvait décemment pas simplement se contenter de regarder en badaud. La scène était sincèrement perturbante, du fait de l’expression que laissait cet enfant sur son visage. Il était stoïque, parfaitement apathique. C’était comme s’il ne sentait rien, s’il ignorait qu’il était dans une situation désavantageuse.

Prendre le parti d’un Asvar dans une ville les condamnant n’était certainement pas une bonne idée, mais la vue d’un enfant battu avec autant de férocité était une peine infinie, pour Kryos… Il ne pouvait pas supporter les gens violents, il haïssait les personnes agressives. C’était déjà bien assez de raisons pour intervenir. Il s’avança, et alors que la main de celui qui semblait être le chef de groupe était une fois de plus brandie, prenant de l’élan pour un coup toujours plus violent, le jeune homme la saisit au niveau du poignet.

Le chef semblait au début ne pas comprendre. Il regarda Kryos, de ses yeux de bourreau. Kryos, avait un regard assombri par une haine refoulée.

"Traiter un enfant de la sorte, est-ce là vraiment des manières ?"

L’homme s’énerva et commença à hurler. Il n’eut pas tout à fait le temps d’articuler un mot ; Kryos le frappa, il le frappa de toutes ses forces et en plein visage, de telle façon que le touché tomba à plus d’un mètre derrière. Le jeune homme détacha le martyr. Il ne savait pas tout à fait quels étaient ses désirs. Peut être préférerait-il partir seul de son côté ? C’était son choix ; il n’avait qu’à faire ce qu’il voulait.

Le véritable problème se voulait bien plus immédiat. Un groupe de vendeurs d’esclaves en colère, ça peut être dangereux, en effet. Kryos saisit l’enfant par le bras et fit un bond d’une demi dizaine de mètres de haut qui laissa la plupart des spectateurs bouche bée. Il atterrit sur le toit d’une des maisons bordant la ruelle, et demanda à l’Asvar :

"Ça va aller ?"